Note de la rédaction (06/02/2017): les manifestations se poursuivent en Roumanie, et en Bulgarie, des manifestations de soutiens ont eu lieu. La situation est complexe (voir un autre article sur le sujet) et nous invitons nos lecteurs au plus grand discernement dans ce « maïdan » la roumaine. Le gouvernement a reculé sur l’ordonnance s’attaquant à l’office anti-corruption, mais passer par la voix parlementaire reste une option.

Si les éléments de corruption au niveau du PSD actuellement au pouvoir sont nombreux, ils le sont également pour les partis d’opposition, dont ceux qui manifestent actuellement, et qui ont mis en place le fameux office anti-corruption hors de contrôle du gouvernement, en faisant un outil technocratique et anti-démocratique dans les mains de l’opposition.

Si cet office anti-corruption est un pistolet de l’opposition sur la tempe du gouvernement, il n’en reste pas moins qu’une grande partie de la Roumanie est épuisée par la corruption.



Roumanie
– Les élections roumaines tenues le 11 décembre ont amené une victoire écrasante pour le PSD (Parti social-démocrate de centre gauche) qui a réussi à obtenir presque 50% des sièges dans le nouveau parlement. Avec son jeune partenaire, l’ALDE, les sociaux-démocrates ont réussi à assurer la majorité nécessaire pour imposer un premier ministre de leur propre goût.

Le principal parti de centre-droit, le Parti libéral national (PNL), est arrivé en lointaine deuxième position avec 20% des voix, tandis que la troisième position a été occupée par l’USR (Save Romania Union), un parti nouvellement fondé, lié aux ONG, et recueillant 9% des voix. Le nouveau parlement comprend également d’autres partis plus petits comme l’UDMR – le parti de la minorité hongroise – et le PMP – le parti de l’ancien président, Traian Băsescu.

Les sociaux-démocrates ont réussi à mener une campagne discrète et ont surmonté les barrières qui précédemment les handicapaient, gagnant non seulement dans leurs fiefs traditionnels des communautés rurales et défavorisées, mais aussi dans l’ensemble de la société, y compris le vote des diplômés et des citadins.

Les résultats signifient une défaite sévère pour l’ancien Premier ministre du pays, Dacian Cioloş, un bureaucrate soutenu par Bruxelles, et pour le président Klaus Iohannis, qui a soutenu les partis de centre-droit. L’implication de Klaus Iohannis dans la campagne parlementaire n’a été qu’un signal pour la réactivation du président en tant « qu’acteur » dans la politique de partis en Roumanie, une politique élaborée à la perfection par l’ancien président Băsescu.

Selon la constitution, la Roumanie est une république semi-présidentielle, avec des pouvoirs importants attribués au bureau du président, principalement dans les domaines de la sécurité nationale. Le président exerce un contrôle effectif sur les agences de renseignement et sur le pouvoir judiciaire par la nomination de procureurs et de juges. Au fil du temps, la dichotomie de pouvoir entre le président et le gouvernement s’est révélée être une recette sûre pour des turbulences politiques chaque fois que les titulaires de charge viennent de milieux politiques différents.

Bien sûr, après seulement quelques semaines, le pays est secoué par des manifestations de masse contre l’intention annoncée par le gouvernement de réformer le système judiciaire. Alors que le gouvernement affirme son intention de mettre en place des conditions humaines dans le système pénitentiaire surpeuplé du pays, la population suspecte que le pardon massif proposé est en fait à l’avantage de politiciens corrompus. Les manifestations de masse ont été publiquement soutenues par le président.

En attendant, des révélations de Sebastian Ghiţă, jeune oligarque roumain et ancien membre du Comité du renseignement du Parlement chargé du contrôle civil des services de renseignement du pays, ont dévoilé une collusion entre les services de renseignement et les procureurs de la lutte contre la corruption, agissant comme une police politique, afin de contrôler ou de discréditer à leur guise la scène politique roumaine. Ajoutant l’insulte à la blessure, Ghiţă, lui-même une créature de la communauté du renseignement, a disparu après avoir participé à un dîner d’adieu avec les membres de ce même comité parlementaire.

La capacité de réformer ou de contrôler les agences de renseignement et le bureau des procureurs de la lutte contre la corruption est le domaine où un combat politique à mort est en cours.

En février 2017, la scène politique est divisée en deux:

Le premier camp comprend le président, les chefs actuels de l’établissement de renseignement et l’équipe des procureurs. Ce camp a été capable d’organiser des groupes de pression et des manifestations de masse dans tout le pays en utilisant une rhétorique anti-corruption. D’un point de vue géopolitique, le camp peut être considéré comme l’héritier politique du système créé par l’ancien président Traian Băsescu et, en tant que tel, reçoit le soutien de cercles néo-conservateurs américains et européens.

Le deuxième camp comprend le parlement, le gouvernement et probablement une certaine partie de la communauté du renseignement elle-même. Bien que pro-atlantiste dans son allégeance géopolitique, les sociaux-démocrates ont toujours été traités comme un second choix par les décideurs occidentaux. Incapables de se montrer plus asservis à l’establishment international néo-conservateur que leurs rivaux, les sociaux-démocrates ont récemment tenté de se repositionner plus près de l’administration Trump.

Alors que les deux parties en conflit se dirigent vers la confrontation afin de préserver leur survie même (et pas seulement sur le plan politique), regardons un bref résumé de l’histoire récente menant à la situation d’aujourd’hui:

Bref résumé historique:

1989-2004 (L’ère Iliescu)

Présidents : Ion Iliescu 1990-1996 et 2000-2004, Emil Constantinescu 1996-2000
Principaux partis politiques:
« Centre-gauche » :
FSN – héritier de facto de l’ancien parti communiste, divisé par la suite en PSD et PD
PSD – chefs : Ion Iliescu, Adrian Nastase
PD – Petre Roman
« Centre droit » :
PNT-CD – Corneliu Coposu, Emil Constantinescu (de facto disparu après 2000)
PNL – Radu Câmpeanu, Mircea Ionescu-Quintus, etc.
Les minorités nationales – UDMR (Hongrois)
« Nationaliste » :
PRM – chef : Corneliu Vadim Tudor
UDMR – le parti de la minorité hongroise

Après l’effondrement du régime de Ceauşescu en décembre 1989, la scène politique post-communiste de Roumanie était dominée par le Parti social-démocrate (PSD), héritier des élites politiques et managériales communistes roumaines. Toute l’histoire politique récente du pays peut être considérée comme une lutte entre les sociaux-démocrates et diverses forces de coalition luttant pour les battre. Initialement, ces forces d’opposition se sont rassemblées autour de «partis historiques» qui avaient une tradition de position anticommuniste. Après 2004, l’opposition à la machine du parti social-démocrate a été dirigée par le président Traian Băsescu.

Les sociaux-démocrates ont gagné toutes les élections entre 1990 et 2004 avec un bref intervalle en 1996 quand les partis historiques organisés autour des dirigeants âgés avec un passé de prisonniers politiques ont réussi à gagner la présidence et ont formé des gouvernements de coalition de centre-droit.

Manquant de fonds, d’expertise politique, confronté à de graves problèmes économiques et continuellement affaibli par la communauté du renseignement du pays, la coalition de centre-droit s’est effondrée en 2000. Les sociaux-démocrates sont revenus au pouvoir après un affrontement politique entre leur chef Ion Iliescu et Corneliu Vadim Tudor, un national-communiste à la roumaine, étroitement lié à l’ancien régime de Ceauşescu.

Cependant, malgré leur courte durée, les gouvernements de centre-droit de 1996-2000 ont changé le paysage politique du pays en deux aspects importants: en interne, en initiant la privatisation de l’industrie du pays et à l’extérieur en promouvant l’adhésion à l’OTAN et à l’UE en tant qu’objectifs nationaux. Cette politique étrangère a été poursuivie par la nouvelle direction du PSD de 2000-2004 (président Ion Iliescu, premier ministre Adrian Năstase) qui a essayé de s’adapter aux nouvelles réalités internationales tout en négociant des avantages personnels pour les cercles de pouvoir internes .

Le changement de politique extérieure a signifié l’abandon de la décennie d’indépendance de la Roumanie (étiquetée comme vivant dans une zone grise incertaine) pour certains objectifs clairs:

L’intégration dans l’Union européenne (représentée comme un garant de la prospérité économique)
Rejoindre l’OTAN (représenté comme garant de la sécurité du pays face aux dangers tels que les conflits internes de type yougoslave et l’agression potentielle de forces extérieures).

Sur le plan économique, à partir de la fin des années 1990, une vague de privatisation a balayé le pays, produisant ses premiers oligarques, dont beaucoup ayant des liens avec les élites de l’ère communiste, seule dotée de réserves fiduciaires importantes et d’un accès facile au crédit fourni par les banques étatisées.

Le processus de privatisation a été présenté au public comme une nécessité – une exigence des créanciers internationaux tels que le FMI et la Banque mondiale – et souhaitable, étant donné que la privatisation devait apporter une efficacité accrue.

La privatisation a été suivie par la fermeture d’importantes installations industrielles telles que les mines de charbon, l’industrie chimique, l’industrie mécanique, etc., entraînant des licenciements massifs et un chômage généralisé. Incapables de gérer leurs nouvelles acquisitions, les nouveaux propriétaires ont vendu les entreprises industrielles à des acteurs multinationaux ou démoli des usines entières et ont utilisé le terrain pour des développements immobiliers. Certains des premiers oligarques, en particulier ceux politiquement actifs et opposés à lui personnellement, ont été accusés de corruption par le régime de Băsescu à la fin des années 2000 et au début des années 2010.

Bien que cela ne fut pas évident pour le grand public au début, les bénéficiaires réels des programmes de privatisation auront finalement été principalement des sociétés multinationales qui ont réussi à acheter les actifs les plus précieux et stratégiques de la Roumanie à des prix de liquidation. C’est le cas des monopoles d’État tels que le pétrole et le gaz, la distribution d’énergie, la communication, les entreprises de services publics locales et les grandes industries comme l’acier, l’aluminium, la production automobile, etc.

En outre, à partir du début des années 2000, les entreprises multinationales de fabrication ont commencé des investissements dans le domaine vert, initialement dans l’industrie automobile. Le phénomène a commencé dans les régions occidentales du Banat et de la Transylvanie et se répand aujourd’hui principalement dans les grandes villes.

Le président comme acteur politique, 2005 – 2015

Président : Traian Băsescu : Déc. 2004-Déc. 2014
Principaux partis politiques :
« Centre gauche » :
PSD – chefs : Ion Iliescu (retraité en 2004), Adrian Nastase (emprisonné en 2012), Mircea Geoană, Victor Ponta, Liviu Dragnea
« Centre droit » :
PDL – de facto Traian Băsescu (Elena Udrea, Emil Boc, Vasile Blaga)
PNL – Valeriu Stoica (retraité), Theodor Stolojan, Călin Popescu-Tăriceanu, Crin Antonescu (retraité en 2014)
Les minorités nationales – UDMR (Hongrois)
Nationaliste / Populiste: – Pas de mouvement nationaliste ou populiste roumain

Après leur retour au pouvoir en 2000, la domination des sociaux-démocrates sur la vie politique roumaine semblait assurée pour l’éternité. Ils avaient les dirigeants politiques les plus expérimentés, une organisation hiérarchique du parti sur tout le territoire du pays, de vastes moyens financiers et une domination accrue de la presse en acheminant l’argent de l’État vers divers médias. La succession du président Ion Iliescu au premier ministre et héritier politique Adrian Năstase semblait certaine.

Étonnamment, l’ancien ministre des Transports et maire de Bucarest, Traian Băsescu, a réussi à gagner la présidence lors d’un scrutin particulièrement serré. Comme toujours, la stratégie utilisée pour concurrencer les socialistes était de réunir toutes les autres forces politiques (partis et ONG) dans une grande coalition. Le discours unificateur était la lutte contre la «corruption» et contre le système de «parti-état».

Traian Băsescu a été perçu par les électeurs roumains (et peut-être par les institutions) comme la seule personnalité politique capable de lutter contre la machine du parti socialiste. Cette hypothèse s’est révélée juste. L’enlèvement en mars 2005 de journalistes roumains en Irak (un événement qui a été prouvé comme étant mis en scène, du moins dans sa phase initiale) a donné l’occasion aux premiers pas vers la mise en place d’un régime personnel, le «président-acteur politique», selon les propres mots de Băsescu. Les chefs des services de renseignement ont été changés par des agents fraîchement promus fidèles à leur bienfaiteur – le nouveau président en place depuis seulement quatre mois.

Tout en manquant d’un parti politique capable de rivaliser avec les socialistes, la stratégie autoritaire de Băsescu misait sur le contrôle de l’État à travers une combinaison de facteurs judiciaires et de renseignement. De nouveaux procureurs anti-corruption nommés par le président ont entamé une procédure judiciaire contre les ennemis de Băsescu, y compris les rivaux politiques et les magnats des médias. Pour la première fois dans l’histoire récente de la Roumanie, des personnalités politiques importantes et des oligarques ont été condamnés à de la prison, ce qui a assuré à la fois la popularité constante du président et la haine persistante de ses adversaires politiques.

En utilisant la combinaison renseignement-justice et en communiquant directement aux électeurs, Băsescu a réussi à purger le système politique de tous les principaux rivaux qui se sont retrouvés en prison, retraités de la vie politique ou se sont révélés non pertinents. Le président a même pu résister à deux décisions parlementaires visant à le relever du pouvoir en 2007 et en 2014.

La corruption évidente de son propre entourage et l’abus constant de pouvoir combiné aux effets de la crise financière mondiale qui a entraîné de fortes compressions salariales dans l’administration publique ont érodé la position de Băsescu. Sa cote de popularité a diminué à moins de 20% dans ses dernières années. Cependant, il a réussi à rester au pouvoir jusqu’à la fin de son second mandat, en décembre 2014, en s’appuyant sur les institutions de pouvoir, les équipes de procureurs et le soutien étranger.

La stratégie étrangère de Băsescu était de s’aligner le plus possible sur les cercles de pouvoir de Washington, en particulier sur les néo-conservateurs. La rhétorique anti-russe agressive, adressée à la fois aux auditoires internes et externes, a été suivie par l’accueil des installations anti-missiles américaines, employées par Băsescu pour consolider son statut de vassal le plus loyal.

Le présent :

Président : Klaus Iohannis (depuis décembre 2014)
Principaux partis politiques :
« Centre gauche » :
PSD – Liviu Dragnea
ALDE – Călin Popescu Tăriceanu
« Centre droit » :
PNL, USR – Klaus Iohannis, Dacian Cioloş
Les minorités nationales – UDMR (Hongrois)
Nationaliste / Populiste : – Pas de mouvement nationaliste ou populiste roumain

Les conséquences des manipulations de Băsescu ont été mitigées: il a réussi à survivre aux tentatives répétées du parlement de l’évincer, ainsi que réussi à purger l’élite politique roumaine mais, à l’exception du bureau du président, les centres de décision roumains devinrent de plus en plus opaques. Le nouveau président, Klaus Iohannis, a hérité d’un système dans lequel les services secrets et les procureurs règnent en maîtres, redoutés par les politiciens en raison de leur capacité de détruire toute personne jugée indésirable.

La dernière année de la présidence de Băsescu, 2014, a vu la scène politique roumaine plonger dans l’agitation. Contemplant un avenir sans la direction du président, la structure de pouvoir occulte a commencé à se retourner contre l’ancienne clique de Băsescu, y compris sa famille, tout en maintenant une pression constante sur tout chef politique potentiel.

Utilisant les mêmes slogans anti-socialistes et anti-corruption, une coalition de partis aidée par un militantisme acharné des ONG a été capable d’amener une victoire présidentielle à un candidat peu probable : Klaus Iohannis, un leader de la minorité allemande.

L’année suivante, les manifestations de rue à la Maïdan ont abattu le gouvernement socialiste du premier ministre Victor Ponta, suite à un incendie de boîte de nuit mal gérée et faisant 64 victimes. Cependant, comme cela a été présenté au début de l’article, les élections législatives récentes ont apporté une victoire radicale pour les socialistes tenant bon.

Conclusion

La stratégie actuelle de la gauche semble se concentrer sur le démantèlement de l’entente des procureurs et du renseignement qui a pu annihiler l’establishment politique roumain au cours des dix dernières années.

Dans le même temps, les sociaux-démocrates sont confrontés à deux principaux obstacles qui bloquent leur consolidation du pouvoir. Le premier obstacle, de nature interne, est leur incapacité à s’éloigner des charges perpétuelles de corruption, surtout aux yeux de l’électorat urbain jeune. Le deuxième obstacle, extérieur, est l’impossibilité de se vendre moins cher à l’étranger que leurs rivaux de droite. En termes économiques, cela peut être considéré comme une problématique de coût : les décideurs externes, bien que constamment courtisés par des dirigeants socialistes, ont toujours penché en faveur d’alternatives. Les élites qui ne doivent leurs positions qu’à des facteurs étrangers ont été considérées comme moins chères et plus fiables qu’un parti doté d’une solide structure interne et des dizaines de milliers de membres avec des attentes à atteindre.

Le système construit au cours des dix dernières années par le président Băsescu est branlant, du fait des luttes internes et dans le renseignement et dans le judiciaire, amenant des révélations dévastatrices. En même temps, le slogan «lutte contre la corruption» se révèle toujours capable de rassembler de grandes foules qui peuvent être dirigées contre des rivaux politiques.

Bien que le président Klaus Iohannis essaie actuellement de se réinventer en tant qu’acteur politique luttant contre les politiciens corrompus, la réalité est que, après les purges de Băsescu et sa propre décadence, il n’y a plus de personnalités politiques majeures en Roumanie. Avec les mécènes étrangers affaiblis à la suite des récentes élections américaines et l’environnement changeant de l’UE, la vie politique roumaine risque d’être le témoin d’une spirale d’instabilité au moins pour les mois à venir.

Pendant ce temps, les grands problèmes du pays tels que le cauchemar démographique actuel ou la dépendance à l’égard des sociétés étrangères sont totalement absents du discours public. La Roumanie a perdu au moins un quart de sa population à cause de l’émigration massive et des faibles taux de natalité. Une crise institutionnelle de l’Union européenne ou un changement majeur de politique des entreprises multinationales décidant de déplacer leurs productions ailleurs dans le monde pourrait plonger la Roumanie dans une crise jamais vue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La société roumaine dans son ensemble a été réticente à embrasser la modernité. Bien que cela ait souvent été dépeint par les agents de propagande occidentale comme un signe de retard, cela pourrait servir de preuve de la résilience du peuple roumain. La foi chrétienne, l’Eglise orthodoxe, la famille traditionnelle et une vie communautaire forte, comprenant des liens forts entre les familles élargies, les voisins et les amis, sont encore les piliers de la société qui lutte pour comprendre et s’adapter aux réalités du libéralisme. C’est sur ces piliers qu’une nouvelle réalité peut et doit être construite.


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